Un pichot mot d’istòri

En mai 2024, la Santo-Estello déploie les couleurs des pays d’Oc à Sceaux. Revenons sur l’histoire de cette fête avec Paulin Reynard, capoulié du Félibrige.

Quel est l’historique de cette fête ? 

La Santo-Estello est le congrès-festival du Félibrige, un mouvement littéraire occitan. Il se déplace chaque année dans l’une des villes des 32 départements du Midi de la France, à l’invitation des communes, ou exceptionnellement, à Sceaux ! 

Avignon reçut la première Santo-Estello en 1876. Cette manifestation annuelle est la plus ancienne du genre à promouvoir la culture régionale. Après Sceaux en 2024, nous serons à Saint-Tropez en 2025 !

Quel est votre rôle ?

En tant que capoulié (président), je détiens la responsabilité première du Félibrige. Je suis élu pour un mandat de quatre ans renouvelables par mes pairs, les félibres majoraux, ainsi que par les syndics (présidents de régions) et les délégués des maintenances (régions). 

Je porte une étoile à sept branches, en or, insigne de ma charge. Je suis aidé par un secrétaire général, Pierre Imbert, une trésorière, Jeanne di Sarno et par un assesseur dans chaque maintenance. J’ai aussi la responsabilité d’être le gardien de la Coupo Santo, emblème de notre mouvement que l’on ne sort que pour la Santo-Estello.

Comment cette fête mêle-t-elle festivités, traditions et travaux des félibres ?

Les réunions du congrès sont très suivies, tout autant que les concerts et spectacles ouverts à tous et qui rythmeront par leurs festivités, les travaux des congressistes. Ces derniers ont en effet plusieurs réunions statutaires à tenir, pour décider des événements à venir du Félibrige, des nouvelles missions, des désignations de nouveaux majoraux. 

La Santo-Estello est le moment des retrouvailles entre les félibres issus de nos six maintenances. Chaque année s’y tient traditionnellement la Cour d’amour, un spectacle mêlant folklore et langue d’oc, présidé par la reine du Félibrige, Adeline Bascaules-Bedin. Paulin Reynard donnera une conférence le lundi 15 janvier à 20h30 à l’hôtel de ville (122 rue Houdan) intitulée “Non, à 170 ans le Félibrige n’a pas encore tout dit” dans le cadre d’un cycle de conférences dédiées à la Santo-Estello.

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