Crise sanitaire Covid-19 - Témoignages

Témoignages des agents de la Ville

Pendant toute la durée de la crise sanitaire, les agents des services techniques sont restés mobilisés au quotidien pour l’entretien des bâtiments.

Pascal Bastiao, chef du service Bâtiments et garages

Pascal BastiaoDès le lundi 16 mars au soir, le service Bâtiments a défini les nouvelles missions de ses agents pendant la période de confinement de la population. Bien que les équipements de la ville soient actuellement fermés au public, nous programmons chaque jour une visite de contrôle pour chacun d’eux. Nous vérifions si tout est en ordre, si des fenêtres ne sont pas ouvertes ou si le système d’alarme fonctionne bien. Cela nous prend environ trois heures dans la journée. Nous apportons aussi notre aide dans les équipements ouverts pour accueillir les enfants des personnels de santé, comme la crèche de l’avenue de la Gare et l’école élémentaire du Centre. Enfin, l’astreinte technique de nuit, mise en place entre 16h30 et 7h30, continue de fonctionner.
L’équipe est mobilisable à tout moment. Elle est composée de deux agents de maîtrise, de cinq agents de terrain et d’une secrétaire pour la partie administrative. Cette dernière prépare par exemple les attestations d’autorisation de déplacement que nous transmettons aux entreprises qui interviennent dans nos bâtiments. Les agents de maîtrise se relaient d’une semaine à l’autre. Chaque agent de terrain travaille un jour dans la semaine et peut rester ensuite à son domicile (à Sceaux et dans les villes limitrophes) pour respecter le confinement décidé par l’Etat. Enfin, nous veillons à ce que chacun soit protégé dans l’exercice de ses missions en mettant à disposition gel hydroalcoolique, gants et lingettes désinfectantes, et en rappelant les gestes barrières à appliquer. 

Sana Lafini, aide-soignante au SSIAD

Depuis l’annonce du confinement en raison de l’épidémie de coronavirus, nous continuons notre travail en prenant beaucoup de précautions sanitaires. Nous intervenons en effet auprès d’un public âgé en grande perte d’autonomie. Ce sont des patients à risque pour lesquels le coronavirus représente une menace sérieuse. Nous appliquons avec rigueur les gestes barrières et nous portons masques et gants lorsque nous nous occupons des patients. Nous assurons des soins d’hygiène et de confort pour les patients et nous surveillons leur prise de médicaments et leur état général. Depuis quelques jours, nous faisons également de la prévention pour que nos patients soient le moins possible en contact avec leurs proches afin d’éviter toute propagation du virus. Nous sommes actuellement 5 aide-soignantes et une infirmière de soins. Nous nous relayons auprès des patients. Nous faisons en sorte de regrouper les services de l’après-midi et du soir pour qu’il y ait le moins possible d’agents en contact avec les patients. Cela nous permet également de respecter le confinement lorsque nous ne sommes pas mobilisées. 

Roch Girard, technicien travaux

Roch GirardNous sommes quatre agents de terrain. Nous fonctionnons en roulement. Je suis mobilisé pour ma part les lundi et vendredi. Un agent de la Ville fait une tournée chaque jour pour assurer le vidage de corbeilles de rue. Nous coordonnons ces actions avec la société de nettoyage des voies : poubelles de rue, balayages manuel et mécanique. Nous assurons  le repérage des problèmes sur réseaux électriques ou d'éclairage, et des fuites d’eau ou de gaz en alertant si besoin les services compétents. Nous sommes particulièrement attentifs au mobilier urbain ainsi qu’aux objets encombrants laissés en dépôts sauvages sur la voie publique. Nous assurons également une surveillance des chantiers privés pour vérifier qu’il n’y a pas de désordre au niveau des barrières installées sur la voie publique. Avec cette période de confinement, le rythme de travail est différent. Nous avons de nouvelles missions à assurer comme par exemple la mise en place de barrières pour matérialiser la fermeture de la Coulée verte. Mais l’objectif principal reste d’assurer une présence physique sur le terrain et de maintenir l’entretien et la sécurité de la voirie. 

Peggy Gaillard, chef de projet multimedia

Peggy GaillardNous avons publié deux newsletters spéciales dès le lundi 16 mars, à la suite de l’allocution du président de la République et le lundi 23 mars. La newsletter hebdomadaire du jeudi a ensuite été envoyée pour informer les Scéens des premières mesures mises en place et pour répondre à un certain nombre de leurs questions. Nous préparons ce jeudi 26 mars une nouvelle newsletter pour informer au mieux les Scéens qui vivent au temps du confinement. Une veille plus active est mise en place sur les réseaux sociaux, notamment les soirs et les week-ends, pour relever les sujets qui préoccupent les Scéens et leur apporter un maximum de réponses. Une page dédiée à l’actualité de l’épidémie de coronavirus (COVID-19) a été créée sur le site internet. Sur cette page, des réponses concrètes sont apportées aux préoccupations actuelles des habitants, sur des thèmes variés (stationnement, commerces, attestation dérogatoire de circulation…). Nous enrichissons chaque jour le site internet de la Ville ainsi que nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) avec l’objectif que les messages soient bien compris de tous. L’audience sur les réseaux sociaux progresse et nos « posts » sont bien accueillis par les Scéens. Nous répondons à leurs questions, comme par exemple celles qui ont porté sur la fermeture de la Coulée verte. Par ailleurs, nous préparons actuellement des vidéos pédagogiques pour accompagner au mieux les habitants dans leur confinement. En interne, nous organisons au quotidien des conférences en visio avec les membres du service Communication et en lien direct avec le directeur du pôle Relation au citoyen qui coordonne également les services Sceaux info mairie et Population et citoyenneté.

Adam Rigault, directeur de la résidence autonomie Les Imbergères

Adam RigaultDepuis le confinement, nous sommes plus réactifs sur le portage de repas pour les personnes isolées ou fragiles avec des commandes prises 48h avant la livraison en semaine. La commande se faisait auparavant d’une semaine à l’autre. Nous enregistrons 1/3 de repas supplémentaires pour ce qui concerne le portage de repas au domicile avec 40 Scéens livrés par jour. Au sein de la résidence des Imbergères, le nombre de repas a doublé avec 20 résidents qui bénéficient de ce service aujourd’hui. Nous proposons en moyenne 80 repas par jour (midi et/ou soir). Près de 150 repas sont livrés le jeudi et le vendredi en prévision du week-end. Nous fonctionnons désormais quotidiennement avec deux véhicules contre un en temps normal. Les équipes, qui fonctionnent en roulement pour limiter les contacts et les déplacements, s’adaptent en permanence aux demandes des résidents et des Scéens. Pour les personnes ayant des régimes spécifiques, une liste de prestataires en capacité d’y répondre peut être obtenue auprès de l’équipe de l’Espace seniors. Cela nous permet de garantir une bonne couverture des besoins en repas sur l’ensemble du territoire scéen. 

Cédric Brochen, chargé d’accueil

Cédric BrochenNous n’assurons plus d’accueil physique à l’hôtel de ville et à l’accueil info mairie Les Blagis. Nous concentrons tous nos efforts sur les appels téléphoniques des Scéens. Nous recevons en moyenne une centaine d’appels par jour. Les appels concernent des sujets variés tels que la fermeture de la Coulée verte ou celle des marchés traditionnel et bio, les attestations de déplacement dérogatoire ou encore le non-respect du confinement par certains promeneurs. Nous sommes en relation constante avec les autres services de la mairie qui pour la plupart fonctionnent en télétravail. Nous travaillons dans des conditions inhabituelles, par groupe de deux agents par demi-journée. Bien sûr, nous appliquons les gestes barrières entre nous pour limiter au maximum les risques de contagion du virus. Les agents d’accueil fonctionnent en roulement pour permettre à chacun de respecter le confinement. Nous donnons le maximum chaque jour pour répondre au mieux aux questions des usagers malgré ces circonstances difficiles. Beaucoup de Scéens sont compréhensifs et nous témoignent leur soutien dans nos missions de service public. 

Corinne Saint-Pol, assistante administrative du service Vie sociale seniors

Corinne Saint-PolNous appelons des personnes qui se sont inscrites volontairement ou dont les familles nous ont sollicité pour une inscription sur le registre nominatif de la ville. Nous contactons en priorité les personnes qui n’ont pas de familles ou dont les proches habitent loin de Sceaux, ainsi que celles qui ne bénéficient pas de services d’aide à domicile. Dans un second temps, nous appelons les personnes qui se portent plutôt bien et qui sont accompagnés par des services d’aide à domicile. Lors des appels, nous demandons si tout va bien et si les personnes ont besoin de courses de première nécessité. Si c’est le cas, nous les orientons vers l’Espace seniors qui, avec l’aide de ses bénévoles, peut programmer l’achat de courses et leur livraison au domicile. Nous rappelons également les messages de prévention (gestes barrières, règles du confinement…), même si ces mesures sont déjà bien intégrées par chacun. Nous passons une cinquantaine d’appels par jour, plus ou moins longs car certaines personnes ont besoin de parler dans ce moment difficile à vivre. Nous sommes là aussi pour les écouter et maintenir le lien social. Nous avons enregistré beaucoup de nouvelles inscriptions sur le registre depuis le début du confinement. Ce sont surtout des proches qui habitent loin et qui s’inquiètent pour leurs parents âgés.

Alexandre Romero, responsable du centre technique municipal

Alexandre RomeroNous inspectons chaque jour l’état de tous les bâtiments municipaux : écoles, crèches, bibliothèque, cinéma, gymnase, locaux associatifs… Nos interventions concernent au total une trentaine d’équipements. Lors de notre tournée quotidienne, nous vérifions pour chacun des équipements si les portes et fenêtres sont bien fermées, s’il n’y a pas de dégradations à l’extérieur et à l’intérieur, ou encore si les lumières sont bien éteintes. Nous sommes particulièrement vigilants pour repérer les éventuelles fuites d’eau ou les problèmes électriques. Par ailleurs, nous sommes mobilisés pour des missions ponctuelles liées à l’épidémie de coronavirus, par exemple pour mettre en place l’affichage municipal à la suite de la fermeture des marchés. Nous réalisons également des dépannages dans les deux équipements ouverts pour accueillir les enfants des personnels de santé (école du Centre et multi-accueil de l’avenue de la Gare). Lors de ces dépannages, nous prenons toutes les précautions nécessaires pour éviter les contacts et respecter les mesures de prévention. Nous disposons également de masques, gants et gels hydroalcooliques fournis par la Ville. Enfin, nous restons attentifs aux sollicitations des Scéens, des commerçants ainsi que du corps médical travaillant à Sceaux. 

Christian Becquerelle, brigadier-chef principal de police municipale

Christian BecquerelleNos missions se sont accrues depuis le début du confinement. Nous veillons par exemple à ce que l’arrêté du Maire interdisant la circulation sur la coulée verte soit respecté : il nous arrive d’utiliser un mégaphone et nous réalisons des patrouilles pédestres ou à VTT vu que c’est un axe qui n’est pas praticable en voiture. La police nationale y est aussi intervenue avec une brigade équestre. Nous surveillons les files d’attente aux abords des commerces pour vérifier que la distance de sécurité d’un mètre minimum entre chaque client est respectée. Nous apportons notre aide aux personnes âgées ou isolées en déposant, à leur demande, des attestations dérogatoires de déplacement dans leur boîte aux lettres. Nous contrôlons les attestations de déplacement dérogatoire: nous avons fait beaucoup de prévention jusqu’à présent mais depuis le 31 mars, date de mise à jour technique de nos terminaux, nous verbalisons. La première amende est à 135€. En cas de récidive dans les 15 jours, l'amende passe à 200€. S'il y a verbalisation à plus de 3 reprises dans un délai de 30 jours, c'est un délit puni d'une amende de 3750€ et passible de 6 mois d'emprisonnement. Nous travaillons avec les policiers nationaux de Châtenay-Malabry qui ont été habilités plus tôt que nous et qui ont contrôlé et verbalisé plusieurs dizaines de contrevenants à Sceaux depuis le début du confinement. Des contrôles routiers conjoints "police nationale et police municipale" sont prévus. Nous poursuivons par ailleurs nos missions habituelles de sécurité et de tranquillité publique lors de nos patrouilles ou suite à des signalements reçus au poste central ou à des alertes de « voisins vigilants ». Nous effectuons ces missions en effectif réduit et par roulement. Nous veillons en interne au respect strict des règles de sécurité sanitaire en réduisant les contacts, en appliquant les gestes barrières et en nettoyant nos locaux et nos véhicules. Nous disposons notamment de masques. Dans cette période difficile, il appartient à chacun d'être civique, responsable et solidaire.

David Chategnier, responsable voirie et espaces verts

David Chategnier, responsable voirie et espaces vertsL’entretien des espaces verts est à l’arrêt depuis le début du confinement car cette tâche n’est pas considérée comme essentielle. Les entreprises d’espaces verts avec lesquelles nous travaillons habituellement sont d’ailleurs fermées. Toutefois, nous continuons nos tournées dans la ville, au moins deux à trois fois par semaine, pour vérifier que tout est en ordre et qu’il n’y pas de danger sur la voie publique. Nous pouvons par exemple, en prévention, couper une branche qui menace de tomber sur l’espace public. Nous profitons aussi de ces tournées pour noter ce que nous devrons faire au moment de la reprise, une fois le confinement levé. Nous nous attendons à une surcharge de travail importante à ce moment-là pour remettre en état les espaces verts de la ville. En attendant, nous concentrons nos efforts sur la voirie, avec par exemple le vidage des corbeilles de rue tous les jours entre 7h30 et 10h. Nous remplissons aussi des missions ponctuelles comme la mise en place de barrières pour gérer les flux de clients du magasin Auchan Charaire place de Brühl. Nos agents de voirie et d’espaces verts respectent au maximum le confinement, mais sont mobilisables à tout moment pour gérer une urgence.

Sylvie Goirand, chef du service Population et citoyenneté

Sylvie GoirandNous devons légalement continuer la rédaction des actes de naissance, de reconnaissance d’un enfant et de décès. Certaines missions peuvent être accomplies en télétravail, notamment les réponses aux questions courantes qui sont formulées par mail. Néanmoins, une partie du travail nécessite la présence d’agents à l’hôtel de ville. Nous devons tenir à jour les registres. Dans le cas des actes de décès, ils sont absolument nécessaires pour procéder aux inhumations. Nous travaillons en étroite collaboration avec les pompes funèbres dans le cadre des décès recensés sur la commune. De même, les reconnaissances d’enfant nécessitent une présence physique à l’hôtel de ville. Par ailleurs, nous recevons également beaucoup de demandes d’actes de la part des notaires et des autres villes. Concernant les mariages, tous ceux prévus en avril ont dû être reportés à une date ultérieure. Beaucoup de Scéens nous ont appelé en nous demandant à quelle date pourrait être reporté leur évènement. Nous n’avons aujourd’hui aucune visibilité pour leur formuler une réponse formelle. Enfin, les prises de rendez-vous pour les passeports et cartes d’identité ne sont actuellement pas possibles mais, une fois le confinement terminé, nous ferons au mieux pour tenter de satisfaire les rendez-vous qui ont été annulés durant cette période. Nous avons dû nous adapter pour assurer la continuité de service alors que la moitié de nos effectifs a été touchée par le COVID-19.

Témoignages de seniors

Depuis le début des mesures de confinement, l’Espace seniors a activé le plan d’aide aux personnes isolées (personnes âgées et/ou handicapées) qui permet de contacter les personnes inscrites sur le registre de la Ville.

Jeanine Pohu, 88 ans, retraitée

Je suis très contente de recevoir chaque semaine des appels téléphoniques d’un agent de la Ville que je connais très bien. C’est très positif car ce confinement est long. Je ne vois personne la journée. Même lorsque je fais mes courses, il faut se tenir à l’écart des gens que l’on croise. Avec ces appels téléphoniques, ça me permet de parler à quelqu’un que je connais. Ça crée du lien dans cette période compliquée. Ça apporte forcément un plus dans ma journée. Je suis en relation avec l’Espace seniors depuis 2 ans, après un accident dans lequel je me suis cassé le poignet. Je me suis inscrite auprès de l’Espace seniors car j’ai peur de glisser l’hiver quand je sors et qu’il neige. Le dispositif fonctionne tout au long de l’année, notamment avec la canicule. Les appels téléphoniques ont commencé au début du confinement. On m’appelle deux fois par semaine. C’est quelqu’un que je connais grâce aux sorties organisées par la mairie à destination des seniors. C’est rassurant de connaître la personne, on discute vraiment. Elle me donne des conseils sur les commerces ouverts en ce moment. Ça m’aide à bien me repérer. C’est vraiment une initiative très utile pour les personnes âgées. Beaucoup de choses sont faites tout au long de l’année à Sceaux pour les seniors. 

Aline Andrée, 95 ans, résidente des Imbergères

Depuis le début du confinement, je reçois l’aide d’Emilie, une jeune Scéenne qui s’occupe de faire mes courses. Elle est très sympathique. Elle prend des initiatives toujours à bon escient. Soit c’est elle qui me téléphone pour me demander si j’ai besoin de quelque chose, soit je l’appelle de mon côté, mais j’essaie de ne pas trop abuser de ses services. Depuis le début, ça se passe très bien entre nous. Quand elle revient des courses, je la rejoins dans la cour de la résidence des Imbergères. Elle porte toujours un masque. C’est sécurisant. Nous limitons les risques de contamination. Je descends toujours avec mon sac dans lequel Emilie met les courses qu’elle vient de faire. Nous sommes bien rôdées maintenant. C’est une excellente initiative de la Ville. Ça me rend service. Ça me permet d’éviter de sortir et de prendre le moindre risque. 

Témoignages de bénévoles

La Ville a lancé un service solidaire dédié aux personnes vulnérables (âgées ou en situation de handicap): « Nous sommes Sceaux-lidaires ». Ce service a permis de mettre en relation des bénévoles qui souhaitaient porter assistance aux personnes vulnérables sur le territoire scéen, en passant des appels téléphoniques de convivialité pour maintenir le lien social ou en réalisant des courses de première nécessité (alimentation, médicaments…). 

Emilie Bonnin, Scéenne, salariée d’une entreprise d’informatique spécialisée dans le développement de logiciels

Emilie BonninDans le contexte de l’épidémie de coronavirus (COVID-19), beaucoup de Scéens ont besoin d’aide pour effectuer des tâches du quotidien comme faire ses courses. Tout le monde n’est pas en capacité ou en sécurité de sortir pour faire ses achats de première nécessité. Je pense notamment aux personnes âgées et/ou handicapées. Pour ma part, je ne suis pas une personne à risques. Je peux donc aider ceux qui en ont besoin. Je cherchais à me rendre utile lorsque j’ai vu sur la page Facebook de la Ville que le dispositif « Nous sommes Sceaux-lidaires » était lancé. Je me suis inscrite et j’ai été appelée très vite. Depuis, je m’occupe des courses de deux personnes âgées. Je les appelle chaque jour pour savoir si elles ont besoin de quelque chose. A minima, je prends des nouvelles pour savoir si tout va bien. Je suis passionnée de cuisine, alors j’ai pris l’habitude de leur apporter également des gâteaux. Je suis actuellement en télétravail. En accord avec mon entreprise, j’arrive à me dégager du temps pour mener ces actions de solidarité. Le bénévolat, c’est un échange, ça ne va pas que dans un sens. Cela m’apporte quelque chose aussi. Je me sens liée aux autres. J’ai besoin de me sentir utile. Si on ne se lance pas aujourd’hui dans un tel contexte, on ne se lancera jamais. C’est important de se montrer solidaire avec ceux qui en ont besoin. 

Florian Varnier, ingénieur en recherche et développement spécialisé dans les appareils orthopédiques pour handicapés moteurs et cérébraux

Florian VarnierJ’ai l’habitude de faire des actions de bénévolat pour visiter des personnes malades, âgées et/ou handicapées. Lorsque le confinement a été annoncé, je me suis tout de suite demandé ce que je pouvais faire pour aider. C’est un ami, responsable d’une association qui rend visite aux personnes âgées, qui m’a conseillé de contacter la Ville. Je suis allé sur sceaux.fr et j’ai trouvé facilement ce que je cherchais. Je me suis alors inscrit au dispositif « Nous sommes Sceaux-lidaires ». Je suis déjà allé voir à deux reprises un couple de personnes âgées. Après un coup de téléphone, je me rends chez eux pour récupérer caddie, liste de courses et argent pour régler les achats. Ma première expérience en magasin était assez perturbante car j’ai failli ne pas reconnaître le caddie qu’on m’avait confié (rires). Mais tout s’est bien passé finalement. Lorsque je suis revenu avec les courses, le couple était très content et m’a chaleureusement remercié. Il n’y avait plus rien dans leur frigo, c’était bien utile pour eux.  Je rends visite à ce couple une fois par semaine et j’ai laissé mon numéro de portable en cas de besoin, par exemple pour une course à la pharmacie. Toute période de crise nécessite un engagement de chacun au service de tous, en particulier des plus fragiles. Servir une personne dans le besoin est utile, réconfortant et gratifiant. Si le bénévolat ne remplit pas les poches, il remplit le cœur de paix et de joie. Au point que les bénévoles disent souvent recevoir bien plus qu’ils ne donnent. Alors osons ces petits gestes qui coûtent peu et qui sont pourtant si chers à ceux qui les reçoivent. 

Brigitte Baudart, Scéenne, retraitée

Brigitte BaudartJ’ai découvert le dispositif "Nous sommes Sceaux-lidaires" après avoir échangé avec des connaissances travaillant au service Vie sociale seniors de la Ville. Je me suis tout de suite portée volontaire pour passer des appels téléphoniques de convivialité aux personnes seules ou isolées. Plusieurs fois par semaine, j'appelle une dame scéenne, âgée de 92 ans (dont les enfants sont éloignés en Province), afin de prendre de ses nouvelles et maintenir le lien social. Nous discutons un moment. Je lui demande comment va sa santé, si tout va bien et si elle a besoin de quelque chose, courses alimentaires ou autres. Ce qui lui fait plaisir. Ayant été infirmière puis surveillante hospitalière jusqu’à ma retraite en 2016, j’ai toujours eu un intérêt pour l'action sociale. Je suis aussi bénévole au Secours catholique de Malakoff, où l'on accueille des personnes démunies ou en grande précarité. 

Alexis Ioachim, Scéen, élève de terminale au lycée Lakanal, passionné par la robotique et l’intelligence artificielle

Alexis IoachimJ’ai ressorti il y a deux semaines mes deux imprimantes 3D en kit offertes par mes parents et qui étaient stockées à la cave. Je me suis dit que j’allais trouver un moyen d’aider à mon échelle pendant ce confinement. J’ai effectué dans un premier temps des recherches sur internet pour comprendre comment procédaient ceux qui fabriquaient déjà des visières de protection en France. J’ai acheté ensuite des couvertures transparentes. J’avais déjà sous la main les autres matériaux nécessaires à la conception des visières de protection (filaments PLA et PETG pour impression 3D). Ma première visière a été pour ma mère qui est orthodontiste. Ça m’a permis de tester le produit et d’envisager des pistes d’amélioration. Ensuite, j’en ai transmis à mes grands-parents puis à quelques commerçants de la rue Houdan. Je me suis enfin rapproché de Monsieur le maire afin que la Ville m’aide à en distribuer au plus grand nombre. J’ai réalisé à ce jour près de 70 visières. J’en fabrique une quinzaine par jour. Le procédé est assez simple. J’ai récupéré un modèle officiel sur internet. J’utilise un logiciel 3D qui l’intègre à une carte SD que je place ensuite dans l’imprimante 3D. Il faut ensuite configurer l’imprimante pour obtenir le meilleur résultat possible. C’est l’étape qui prend le plus de temps, surtout si l’on veut obtenir une visière de qualité. J’ai déjà passé plus de 100 heures pour la recherche, la configuration et l’amélioration du dispositif que j’ai créé. Une fois que le masque est conçu, je m’occupe des films plastiques rigides. Je les perfore et je fais en sorte d’arrondir les bords. C’est un réel plaisir pour moi d’aider ma ville et c’est également une opportunité de réutiliser mes imprimantes 3D.

> Plus d’infos sur l’impression des visières 3D sur le blog d’Alexis Ioachim : https://ahermes71.wixsite.com/applied-ai/post/3d-visors-for-better-protection

Linda Djebaili, Scéenne, architecte et présidente d’une association

Linda DjebailiJ’ai connu le réseau « Nous sommes Sceaux-lidaires » grâce à la newsletter de la Ville. Présidente d’une association, j’ai l’habitude de m’impliquer, de m’engager. Avec le confinement, tout est devenu trop calme pour moi. L’action me manquait. J’ai donc appelé la mairie pour proposer mon aide pour effectuer des courses de première nécessité pour ceux qui en ont besoin. La Ville m’a mise en contact avec une personne âgée. Je l’ai appelée, j’ai discuté un peu avec elle, puis nous avons convenu d’un rendez-vous ensemble. Je suis venue chez elle pour récupérer sa liste de courses. Une fois au magasin, je l’ai appelée pour avoir quelques précisions par rapport aux produits qu’elle souhaitait acheter. Je lui ai ensuite rapporter ses courses. Tout s’est bien passé. Depuis, je fais des courses pour elle une fois par semaine. Je l’appelle aussi entre deux courses pour savoir comment elle va. Cette expérience permet de nouer une relation amicale. Nous parlons de nos vies personnelles, nous échangeons. Après le confinement, je vais garder contact avec elle, si elle a besoin, elle peut me solliciter. C’est une belle initiative de la Ville qui permet de faciliter les échanges et de mener des actions de solidarité.