Renaissance du pavillon de Hanovre
Faire revivre un monument historique
L'histoire du pavillon de Hanovre débute à Paris. Le maréchal de Richelieu demande la création d'un "salon" à l'architecte Jean-Michel Chevotet dans les jardins de son hôtel particulier, situé rue Neuve-Saint-Augustin (actuellement boulevard des Italiens).
Les travaux débutent en 1758 pour s'achever en 1760. En 1930, la société immobilière Ploussey & Cassan prend en charge la totalité de la démolition, du transfert et du remontage du pavillon dans le parc de Sceaux. Le plan projeté de la reconstruction n’est pas conforme à celui d’origine pour mieux répondre aux points de concours des trois perspectives monumentales dessinées en pâte d’oie par Azéma.
Les travaux sur la façade historique comprendront : la rénovation de la pierre de taille et des décors sculptés, pour certains manquants ; la remise en place des statues sommitales, restaurées ; le changement des menuiseries, pour certaines dégradées et la remise en état du bâtiment (reprises en sous-œuvre, planchers, toiture, réseaux…).
Rendre le lieu de nouveau accessible au public
Dans le courant des années 2010, le Département engage une réflexion sur la mise en valeur du pavillon de Hanovre. Les travaux deviennent nécessaires notamment pour pallier l’absence d’étanchéité de la toiture qui engendrent de nombreuses infiltrations, pour remédier aux altérations de la corniche et de la balustrade, et à la faible qualité des fondations nécessitant une reprise en sous-œuvre.
Ce pavillon n’a accueilli aucune activité depuis son installation dans le parc. Le projet actuel, conduit par le département des Hauts-de-Seine pour la maîtrise d’ouvrage et par l’agence Sunmetron pour la maîtrise d’œuvre, vise à moderniser et à embellir le pavillon et ses alentours. Après avoir réalisé des études d'opportunité et de programmation, fléchant l'accueil d'une activité de restauration, le Département lance un concours de maîtrise d’œuvre en 2018-2019, en concertation avec les services de la DRAC et de la DRIEE (monument historique, site classé). Le jury, présidé par le président du Conseil départemental, comprenait notamment l'inspecteur des sites et un représentant de l'association nationale des architectes des bâtiments de France.
Cette réhabilitation a deux objectifs : remettre en état la façade historique qui actuellement est inscrite au titre Monuments historiques qui est actuellement à l’abandon et aménager l’arrière du bâtiment aujourd’hui inexploité afin de faire revivre ce lieu en le rendant de nouveau accessible au grand public. En effet, en aménageant l’intérieur et la façade ouest, les Scéens pourront pleinement profiter de cet édifice au sein duquel sera installé un restaurant gastronomique.
Créer une ouverture sur la ville grâce à une nouvelle façade côté ouest
La façade ouest sera revêtue d’une résille contemporaine, évocation des treillages de l’époque, avec les moyens actuels de découpe laser. Ces broderies métalliques s’inspireront des motifs végétaux des parterres historiques du château.
L’objectif est d’améliorer la visibilité du pavillon, de créer un espace ouvert et accueillant dans la partie ouest du bâtiment en dégageant les buissons pour recréer un parvis surélevé tout en prolongeant les allées principales du parc. Des rampes techniques disgracieuses, permettant un accès au sous-sol, seront retirées et le parvis s’animera en servant de terrasse pour le public.
Enfin, les reconversions urbaines en cours à proximité immédiate (quartier La Vallée, quartier Jean-Zay, le futur centre aquatique La Grenouillère), nécessitent de repenser cet accès au parc de Sceaux et ses relations à la ville. La nouvelle façade située à l’ouest sera ainsi une véritable ouverture sur la ville qui permettra de relier le parc de Sceaux à l’écoquartier La Vallée de Châtenay-Malabry.